Des spectacles, des lectures théâtrales, des performances et des formats maison pour faire se rencontrer littérature & arts de la scène, dans un esprit festif d’inclusion et de découvertes.

Pamela Ohene-Nyako & Wetu mêlent leurs expériences de vie et interprétations personnelles de deux livres majeurs sur les masculinités noires : La volonté de changer – les hommes, la masculinité et l’amour de la militante et théoricienne du black feminism bell hooks (2003), et Mask off – Masculinity Redefined du romancier et poète britannique JJ Bola (2019). Entre injonctions personnelles et sociales, épreuves et aspirations, jeux d’enfants et mort par asphyxie, que sont les masculinités noires, et que voulons-nous d’elles ? A leur manière, ces deux auteur·ices y ont répondu. Mais qu’en est-il de nous, interprètes de nos vies, de vos vies ? Quelle est cette masculinité que nous cherchons à définir, redéfinir, porter en dérision, expérimenter, ressentir et saisir par le biais d’une prise de parole cathartique ? Par les arts qui sont les nôtres, par le génie, par le désir et dans la douleur, nous voulons l’interroger, assumer nos délires passés, remettre en question. Et résister.
Performance
Photo de l’affiche

Joséphine Maillefer, de son propre aveu, est une « compositrice frustrée ». Elle a écrit de nombreuses musiques, mais sans jamais rencontrer la parolière de ses rêves. Celle qui écrirait des textes capables de la toucher et de l’inspirer, sur lesquels ses notes surferaient légèrement. Des textes qui porteraient sa musique, et dont elle porterait les mots. Non. Elle butte, elle croche, elle transpire et s’énerve sur des structures trop carrées, sur de la prose trop sauvage, sur des mots lourds. Et si elle transformait cette frustration en action ? Plutôt que de chercher chez d’autres, ne serait-ce pas le moment de dire elle-même ce qu’elle a à dire ? À 37 ans, Joséphine a envie d’oser. Raconter en toute franchise, avec douceur ou ironie, ses facettes de femme, mère, ex, avec son regard de « putain de féministe ». En chansons !
Composition, écriture, interprétation
Distribution en cours

Tenues et écriture de folie sont au programme de cette soirée littéraire : Rébecca Balestra lit La folle en costume de folie de Charles Ferdinand Ramuz, tout en rendant hommage au couturier des stars, Bob Mackie. L’histoire ? C’est celle de « La Tià », dans son village montagnard, rendue folle par le départ de son fiancé. Lorsqu’une troupe de théâtre lui offre un costume invraisemblablement coloré, orné de grelots, avec comme condition l’obligation de le porter, La Tià renaît à la vie en se postant tous les jours devant l’église du village, dans l’espoir de voir réapparaître l’élu de son cœur. Le récit jusque-là sensible et intimiste, se fait alors exubérant, étincelant – comme une robe de Bob Mackie ! Ses créations les plus mémorablement audacieuses, portées par la chanteuse Cher dans les années 70 et 80, sont dans toutes les mémoires. « A woman who wears my clothes is not afraid to be noticed » répétait le couturier. Parions que La Tià aurait abondé.
Texte
Lecture, jeu

Tout public, dès 5 ans / goûter offert
Monsieur Chevalier perd doucement la boule, il ne songe qu’à lire des romans de chevalerie et en oublie de manger. Heureusement, son aide de maison, Sancha Pančić, bourlingueuse et polyglotte, veille sur lui d’un œil rude mais attentif. Cependant Antonia, la fille de Monsieur Chevalier, ne fait pas tout à fait confiance à Madame Pančić. Elle serait rassurée de savoir son père dans une maison de retraite. Quand une politicienne zélée fait irruption dans le jardin du vieux professeur sous prétexte d’y installer un champ d’éoliennes, celui-ci prend ses cliques et ses claques, et, affublé de son âne Donkey et de sa jument Rosie, il part à la recherche de sa chatte Dulcinée. Dans cette réécriture contemporaine du célèbre roman Don Quichotte, les animaux mènent le bal. Un restoroute devient un château, un orage un dragon, et les éoliennes sont de dangereux géants. De quoi traiter de sujets brûlants avec humour, tels que la vieillesse, la migration ou le débat écologique sur les énergies propres.
Texte original
Traduction
Mise en lecture
Musique
Jeu distribution en cours

Dates et lieux à venir!
Est-il possible d’échapper à ses origines ? Doit-on au contraire tout faire pour les revendiquer ? Seule en scène pour la toute première fois, Virginie Janelas interprète et chante des textes et des compositions personnelles autour de la transmission de l’exil vécu par des générations de portugais·es, dont son père, depuis la Révolution des œillets en 1974. Depuis toute petite, elle en est témoin : les petites et les grandes humiliations, cachées dans les silences d’un homme au visage double, à faire rire la galerie en public mais qui laisse voir toute sa colère et sa frustration dans l’intimité du foyer. Maniant la saudade à la perfection, animée d’une force électrique, Virginie Janelas cherche à localiser l’endroit où se distillent l’héritage et la poétique de l’exil. Ce qui se transmet d’une génération à l’autre. Ce qui lui appartient en propre. Et ce qui la ramène à un pays où elle n’a pas grandi, mais où courent toutes ses racines.
Ecriture, jeu, musique